Sans avoir été impliqué sur le plan politique, je me suis retrouvé emporté par des conflits d’influence entre chefs politiques et rebelles de la RDC, de l’Angola, du Rwanda et d’autres puissances extérieures. J’ai connu toutes sortes de souffrances et dangers en traversant divers pays comme la RDC, le Congo-Bzv, L’Angola, La Zambie, le Mozambique, la Namibie, le Botswana, le Swaziland, L’Afrique du Sud… J’ai été retenu 12 ans durant dans des camps de réfugiés. Je ne dois mon salut qu’à ma guitare et ma musique qui m’ont ouvert les portes du Centre Culturel Franco-Namibien de Windhoek en Namibie, où j’ai pu devenir enseignant vacataire de langue française à travers mes chansons. En 2002, je suis arrivé en France pour une formation d’observation de classe dans le cadre de l’enseignement du français langue étrangère et seconde.
La France dans sa tradition républicaine et sa réputation de pays des Droits de l’Homme m’a accueilli. J’ai travaillé le français et grâce à la générosité de ses institutions, j’ai suivi ma formation à l’Université Michel de Montaigne Bordeaux 3 où j’ai obtenu le Diplôme d’Aptitude à l’Enseignement du Français Langue étrangère.
J’étais le guitariste rythmique de Kintuéni Vedette Matété à Kinshasa et le secrétaire général de l’Union Folklorique Yombé (UMUFY) sous la présidence de Mbumba Ntoto Raoul de Kintuéni National et du vice-président Me Diroken de Kintuéni Matété tous décédés.
C’est ce lourd passé qui a suscité en moi cette volonté de la défense de Kintuéni quasiment disparu.
Le hasard n’existant pas, à mon arrivée en France, j’ai retrouvé l’ingénieur Aimé Kobo avec qui nous avons décidé, de lutter pour la maintien de Kintuéni. Le folklore Bayombé est riche dans son ensemble, en dehors du Kintuéni, il y a aussi d’autres aspects à exploiter exemple Kingodingodi, Kabondo, Dikembi, Lozalobi, Kikuiti…
Mon premier album est en vente, ponits de vente : Diégo Music, Bémas, Kin Boma à Paris... Jackson Akweson